Un très grand 1er mai unitaire et populaire pour le retrait de la réforme à 64 ans.
Un nouveau record depuis la Libération, sociale celui-ci, pour rappel le 1er mai 2002, était politique (*)
2,3 millions de manifestants partout en France pour ce 1er mai festif qui a ressemblé incontestablement le monde du travail autour d’une mobilisation Française d’ampleur avec plus de 550.000 manifestants à Paris et des représentants syndicaux européens et d’autres pays venus soutenir la mobilisation contre la réforme des retraites, mais aussi 130.000 à Marseille, 100.000 à Toulouse et Bordeaux, 80.000 à Nantes, 45.000 à Lyon, 38.000 à Grenoble, 33.000 à Brest, 25.000 à Nîmes et Clermont-Ferrand, 20.000 à St Étienne, 18.000 à Montpellier….
L’intersyndicale donne RDV pour une 14ème journée de mobilisation le 6 juin 2023
Cela fait 3 mois que les travailleurs refusent à plus de 90% l’allongement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, ils sont descendus dans la rue à 13 reprises et par millions pour crier leur colère et revendiquer la retraite à 60 ans à un Président méprisant au service des marchés financiers.
Dans les médias détenus par les milliardaires P. Drahi pour BFM et V. Bolloré pour CNews, à chaque prise de parole des ministres, des députés Macronistes, de la gauche caviar à la droite libérale ou bien des invités, c’est toujours pour entendre les mêmes rengaines, les mêmes mensonges rabâchés depuis plus de 30 ans, “la régression sociale au 21è siècle est de nature à rassurer les investisseurs étrangers, leur promettant ainsi des bénéfices records en accentuant la précarité et la pauvreté de ceux-là même qui créaient les richesses de notre pays”.
Cela fait maintenant trop longtemps que Macron fracture notre pays, élu deux fois par dépit, contre l’extrême droite, il dirige en solitaire “la start-up nation” aujourd’hui sans majorité et son pouvoir jupitérien, porté par des transfuges opportunistes, foule aux pieds nos institutions tout en gouvernant contre le peuple qui à majoritairement dit NON à la Macronie aux dernières législatives.
Voilà donc pourquoi la France vit une crise sociale et démocratique majeure sans précédent, prémices d’années “sombres” en perspectives.
Durant 3 mois, ce n’est pas moins de 19 articles écrits sur VH (sans compter celui du 1er mai), ré-ouvert pour l’occasion, pourtant tout semble avoir été dit sur cette funeste réforme et surtout bien compris par les travailleurs.
90 jours à dire NON à la retraite à 64 ans, le peuple méprisé et humilié n’oubliera pas, 2 ans de travail gratuit, personne ne tournera aussi facilement la page d’un texte passé en force par le pire gouvernement de la 5ème République qui a tant de “casseroles”(1), et maintenant 100 jours pour faire retirer cette réforme brutale, injuste et injustifiée, car le mal est profond.
La protection sociale est dans le collimateur de la Macronie, et la Sécurité sociale qui subit depuis trop longtemps les attaques du libéralisme décomplexé est en DANGER et au bord du précipice.
Alors que 60% des inscrits à Pôle Emploi ne touchent aucune allocation le Président n’hésite pas lors d’une déclaration d’afficher sa volonté d’un troisième tour de vis pour les chômeurs qui fait suite au décret d’application le 19/4 sur les abandons de postes et ce après une baisse de l’allocation chômage de 16% lors de la réforme de 2019 et une baisse de la durée d’indemnisation d’au moins 25% lors de la réforme de 2022, le patronat “licencieur” se frotte les mains.
Et demain c’est la mise en place de France travail, pour atteindre “le plein emploi” avec pour vision “tout pour l’entreprise” et les métiers en tension à coup d’activité forcée.
“France Corvée” sera le lot quotidien réservé à ceux qui subissent les aléas de la vie que la Macronie livre au capitalisme (2), le dogme ultralibéral du “travail gratuit” un rêve qui devient petit à petit réalité, tel l’ex “CDI Sénior exonéré de cotis.” contrôle et flicage des plus précaires avec corvée obligatoire pour tous !
Ensemble, réaffirmons notre opposition à toutes les mesures prises de force par le gouvernement en matière de chômage depuis 2019 et de retraite en 2023, et appelons à amplifier les mobilisations contre la politique de casse généralisée de la protection sociale mise en œuvre par le Président Macron et revendiquons la mise en place d’une véritable sécurité sociale professionnelle et du 100% Sécu.
Dans une période où le patronat, accro aux aides publiques “près de 160 milliards d’euros versés en 2019 de subventions aux entreprises, premier poste de dépenses de l’État”(3), fait exploser la dette publique, l’état impose des sacrifices colossaux aux travailleurs et aux ménages pour que cela “ruisselle”.
Ainsi, “les grandes entreprises annoncent régulièrement des profits records”, alors même que l’État “les a exonérés a hauteur de 74 Mds € de cotisations sociales en 2021, 45 Mds € pour les seules entreprises du CAC40″, les richesses produites profitent très majoritairement aux actionnaires et ultra-riches.
L’Oxfam dénonce d’ailleurs dans son dernier rapport,(4) “les écarts abyssaux” de salaires entre PDG et salariés dans les entreprises françaises, entre 2011 et 2021, “les 100 plus grosses entreprises françaises ont augmenté la rémunération de leur PDG de 66%…” ainsi les PDG français gagnent en moyenne 97 fois le salaire de leurs employés.
Pendant ce temps la droite libérale réforme après réforme, matraque les travailleurs, “travailler toujours plus, plus longtemps pour gagner moins” et paupérise les pensions et ce n’est pas fini, 67 ans pour une retraite à taux plein.
Pour ces libéraux un seul objectif, atomiser la retraite par répartition en repoussant sans cesse l’âge de départ et faire calculer les pensions sur toute la carrière pour favoriser la capitalisation individuelle.
Exemple ci-dessous :
OUI A LA RETRAITE A 60 ANS
OUI AU 37,5 ANNÉES DE COTISATIONS
OUI POUR CALCULER LES PENSIONS SUR LES 10 MEILLEURES ANNÉES
OUI POUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES
OUI AUX 32 HEURES SUR 4 JOURS
OUI AU 100% SÉCU
ET TOUJOURS NON A LA RETRAITE A 64 ANS
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(1) En 1832, sous la monarchie de Juillet, des foules accueillent « à coups de casseroles, crécelles, sifflets, sonnettes et cornets à bouquin » des notables qu’ils considèrent comme des « traîtres à la cause du peuple ».
(2) Le rapport d’avril 2023 “France travail, une transformation profonde…” Synthèse ICI...
(3) Selon une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) ICI…
(4) Rapport complet de l’oxfam, “La loi du plus riche” ICI…
(*) Une mobilisation historique en ce 1er mai, en 2022, la Cgt revendiquait 210 000 manifestants sur l’ensemble du territoire, le ministère de l’intérieur 116 500. En 2007 le 1er Mai c’est entre 117.000 personnes selon la police et plus de 200.000 personnes selon la Cgt.
Le dernier défilé unitaire avec les huit principaux syndicats un 1er mai remonte à 2009, face à la crise financière, la Cgt avait compté près de 1,2 million de manifestants, la police 456 000.
Pour rappel : Il y a 21 ans, plus 1,3 million de personnes 400.000 à Paris selon le ministère avaient défilé pour protester contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, 900.000 à Paris selon la Cgt.
En 2017, le FN au second tour des élections c’est entre 142 000 selon la police et 280.000 sur l’ensemble du territoire selon la Cgt,
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