La fête du travail est restée un symbole fort de l’internationalisme ouvrier,
façonné par 130 ans de luttes sociales.
Chaque Premier mai aux USA à la date du “moving day”, beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et les contrats arrive à leur terme ce jour-là.
A cette occasion en 1886, les premiers syndicalistes ouvriers de la “Federation of Labor” organisent les premières manifestations. Elles dégénèrent, la police tire et provoque plusieurs morts à Milwaukee.
Le 4 mai suivant, à Chicago, en protestation à ces morts, une manifestation est organisée mais une bombe explose et onze personnes périssent parmi les ouvriers. On dénombre aussi une centaine de blessés.
1889, à Paris le congrès de la Deuxième Internationale Socialiste suggère, en hommages aux victimes américaines, de faire du Premier mai une journée de lutte pour la défense des droits des travailleurs.
Les premiers défilés sont organisés en France l’année suivante, lors des manifestations place de la Concorde à Paris la police charge.
La fête du Premier mai devient alors une journée de célébration des combats des travailleurs et des travailleuses.
Trois ans après les émeutes de Chicago, en 1890, les manifestants arboraient un triangle rouge qui symbolisait leur triple revendication: 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs, puis remplacé par une fleur d’églantine, avant le traditionnel muguet.
L’année suivante à Fourmies dans le Nord, on dénombre neuf morts dans la manifestation ouvrière dont deux enfants et plusieurs dizaines de blessés.1889, au congrès ouvrier de Zurich, le Premier mai est associé à l’idée de lutte des classes.
Le Sénat ratifie le 23 avril 1919, la journée de 8 heures et fait du 1er mai de l’année suivante, à titre exceptionnel, une journée chômée.
C’est en 1936 que les manifestations vont marquer durablement les français.
Ces dernières ont contribué à l’élection du Front populaire au pouvoir, ils obtiennent des mesures en faveur des travailleurs : la semaine de 40 heures et les deux premières semaines de congés payés.
En 1941 sous l’occupation nazie, le maréchal Pétain décrète le 1er mai comme «Fête du Travail et de la Concorde sociale».
À partir de cette année-là, l’expression «Fête du travail» remplace celle de «Fête des travailleurs».
C’est depuis le 30 avril 1947, qu’en France, une loi décrète ce jour férié et chômé.
Zut, au hasard du calendrier il tombe cette année un Dimanche 🙂 Mais que reste t’il de cette histoire aujourd’hui ? La fête du travail prend au fil du temps dans les traditionnels défilés des airs de promenade de printemps. Et pourtant !