Retraite : Et 2 et 3 et 4 – 0 champion du monde…
Pour le Patronat et la Finance contre le monde du travail à genou !
Merci l’arbitre gouvernemental des Lois anti-sociales.
Pourquoi le gouvernement n’a peur ni des confédérations syndicales, ni de la rue ?
Fait rare pour être souligné, les confédérations sont toutes réunies autour d’un slogan commun face à une réforme brutale, violente et injuste qui est celle initiée par Macron sur la réforme des retraites.
Ces centrales, désormais tellement éloignées des salariés depuis la professionnalisation, sous perfusion du paritarisme, sont bien incapable de prévoir et canaliser les véritables colères qui grondent dans le salariat (1).
Une inter-confédérale qui décide d’attendre 9 jours pour mobiliser le 19/01, sans bouleversement des calendriers de réunions syndicales et employeurs, maintenues “comme si de rien n’était” depuis le 10 janvier 2023.
Pourtant il faut militer pour inscrire le mouvement dans la durée, d’abord un jeudi noir ? Puis donner des perspectives… mais aussi voir les effets d’une inflation importante sur le taux de grévistes sur plusieurs jours ?
Bref, l’heure est à la mobilisation massive de la base, au plus près des travailleurs, dans les boîtes, dans les UL pour mobiliser les salariés sur la durée à l’appel des syndicats.
Gageons que cette 8ème réforme depuis 1993 soit “la goutte qui fait enfin déborder le vase” et que les travailleurs vont s’organiser pour bloquer les pays.
La vérité “toute nue” malgré l‘emballage cadeau d’E Borne, faire 18 milliards d’économies sur le dos des travailleurs et retraités d’ici 2030, taper toujours plus fort sur ceux qui produisent la richesse de notre pays.
Conséquence : Une génération sacrifiée, qui travaillera 4 ans de plus que leurs parents… Pour une pauvreté qui augmente chez les retraités et avec la réforme, cette situation se dégraderait considérablement d’ici à 2050.
Dans le même temps, les dividendes explosent (CAC40 : 80 milliards distribués) et les grandes entreprises payent toujours moins d’impôts et de cotisations sociales.
Pour rappel : malgré les manifestations nombreuses et importantes en 2010 de tous les syndicats unis (1) ils n’ont pas empêché Sarkozy de mettre en place La réforme Woerth ; + 2 ans de travail gratuit pour tous.
C’est un fait, depuis plusieurs décennies les salariés du secteur privé ne se mobilisent plus suffisamment pour empêcher les si mauvais coups qu’ils prennent quotidiennement sur la “tronche”.
Mauvais coups des gouvernements successifs du patronat au niveau national.
Dans l’entreprise où les collègues et syndicats locaux quand ils existent, sont malheureusement tous résignés quand un salarié est attaqué voir licencié.
Conséquence, une colère grandissante qui couvent mais n’explose que très rarement, tel “l’important mouvement des gilets jaunes” où les syndicats ont été exclus.
Enfin la génération la plus touchée par ces réformes anti sociales injustes, brutales et violentes, est celle qui se mobilise le moins, qui majoritairement jamais ne fait grève, ne descend pas dans la rue à l’appel des syndicats.
Dès lors, ils payent au prix fort l’abandon du collectif au profit de l’individualisme post 68.
Pourtant avec Macron c’est : + 2 ans gratuit et du coup ?
En 10 ans sous Sarko/Macron (2) c’est 4 ans de travail gratuit
pour des pensions de plus en plus basses.
Les salariés, les ménages, étranglées financièrement par des crédits, des dépenses contraintes élevées avec des salaires bien trop bas pour faire face à une société libéralisé où tout se paye au prix fort (Santé, loyers, charges locatives, énergies, transports, vacances…), avec des conditions de travail dégradées, des têtes baissées, pour ne pas parler “du pantalon” avec le doigt sur la couture face aux injonctions contradictoires pour garder son job à n’importe quel prix, tant la précarité et la misère atteignent les chômeurs.
Des futures pensions dès aujourd’hui en moyenne de 1 400 euros après avoir travaillé toute sa vie, et ce avec 4 ans de plus de travail gratuit, c’est insupportable et pourtant…
Jusqu’à quand “ces masses laborieuses en col blanc”, 44 ans sous subordination et servitude depuis trop longtemps, avec des salaires et des futures pensions de merde accepteront le mépris, l’humiliation sans “mot dire”?
Le patronat, la finance et ceux à leurs bottes qui nous gouvernent ont bien conscience que le collectif est moribond au détriment de l’individualisme, ils le savent bien puisque c’est eux-mêmes qui l’ont inséminé petit à petit dans les mentalités, dans les médias, à l’entreprise comme à la cité.
Alors, dès le 19 janvier, tous ensemble relevons la tête,
tous en grève et en manifestation contre la réforme des retraites,
#64 ans, c’est NON !
(1) Pour l’exemple, je mets à disposition ce tableau comparatif en Isère de 1995, 2010, 2019 et 2023.
Partout plus fort que 1995 et 2010 dans vos départements ?
Le nombre de manifestants à Grenoble contre la réforme des retraites 2023
Ainsi que les plus grosses mobilisations sociales depuis 1995
(2) Sarkozy et Macron ont en commun d’avoir fait exploser la dette publique, l’un pour sauver les banques en 2008, l’autre le patronat en 2020, pour Sarkozy c’est 600 milliards et 2 ans de travail gratuit supplémentaire et pour Macron c’est 630 milliards et 2 ans de travail supplémentaire à nouveau gratuit.
Il faut bien sûr rassurer les actionnaires et la finance… En France on socialise les pertes et privatise les super-profits et c’est les travailleurs qui dégustent.