Bâti de 1245 à 1260 par les moines de l’odre des frère pontifes, le pont Saint-Nicolas de Campagnac avec ses arches ogivales établit la précieuse liaison entre Nîmes et Uzès.
Pendant les guerres de religion, il devint le lieu crucial des combats. Occupé par les protestants, il permettait de conserver le contact entre les deux villes alliées ; enlevé par les troupes royales ou les Guisards, il isolait les deux cités.
La guerre Camisarde réveilla le vieux pont.
Picard, dit « le Dragon », davantage brigand que religionnaire, habitait la Bégude de Saint-Nicolas et faisait régner la terreur sur le pont et sur la route des garrigues jusqu’aux portes de Nîmes.
Quand il fut capturé, roué et pendu en 1703, les camisards brûlèrent par riposte les villages de Vic et de Campagnac, mais sans toucher au Prieuré.
En 1862, la sortie du pont, coté prieuré, fut modifiée car fort malaisée pour les diligences et les charrois. Une route fut taillée tout droit dans le rocher du cimetière du prieuré qui avait perdu son usage depuis la Révolution.
Depuis le Pont Saint Nicolas de Campagnac a résisté au temps et a eu la chance que les Allemand ne l’aient pas totalement dynamité.
À la suite des inondations du 9 septembre 2002, le Gardon est passé à environ trois mètres au-dessus du tablier du pont.