Exemple parfait de l’architecture romaine que signa l’inspiré Titus Crispius Reburrus, ce haut lieu est témoin et acteur d’une Histoire riche, conflictuelle, flamboyante.
Spectacles de combat, intense vie politique médiévale, et aujourd’hui tauromachies, opéra, rock… témoignent de la vocation universelle de cet espace aux lignes subtiles, auquel une restauration scientifique rigoureuse va rendre son harmonie et sa beauté d’origine, sous la garde des deux taureaux qui, depuis 2000 ans, accueillent nos hôtes à la porte impériale.
A l’intérieur, près de 24 000 spectateurs trouvaient place sur les 34 gradins de la cavea.
Cinq galeries circulaires, plus d’une centaine d’escaliers et vomitoires rayonnants – couloirs conduisant aux gradins – permettaient aux spectateurs d’accéder rapidement à leurs places sans que les différentes classes sociales se rencontrent.
Les quatre premiers gradins, l’ima cavea, étaient réservés aux honestiores, magistrats, notables et personnages importants.
Les citoyens occupaient la media cavea, les gradins intermédiaires.
Le peuple et les esclaves suivaient les combats de la summa cavea, les gradins supérieurs.
De nos jours, l’amphithéâtre de Nîmes est le mieux conservé du monde romain.
La visite du monument permet d’appréhender la complexité de son architecture et la maîtrise dont ont fait preuve les concepteurs de ce type d’édifice, qui n’a pas de modèle dans le monde grec.