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Lolo Webmaster
Le modèle patronal des allocations familiales est né à la fin du 19ème siècle et prend ses racines dans le courant chrétien social.
Emile Romanet, ingénieur français (1873 – 1962), est né à Ville-sous-Anjou en pays Roussillonnais en mars 1873 dans une famille d’agriculteurs, catholique militant il s’inscrit dans ce courant et c’est grâce à lui qu’apparaît à Grenoble le premier système d’allocation familiale.
Sorti premier de sa promotion, il part travailler à l’usine Joya à Grenoble en 1889. Il trouve un logement grâce à la recommandation du curé de Ville-sous-Anjou, l’abbé Achard, à son confrère l’abbé Tascher, qui dirige le cercle Saint Bruno.
Après avoir occupé des emplois variés dans l’entreprise, il est nommé directeur à vingt-quatre ans en 1897.
Suite aux grandes grèves de 1906. Emile Romanet, Directeur de l’usine Joya à Grenoble met en place en octobre 1906 un conseil d’usine, qui pourrait être considéré comme préfigurateur des comités d’entreprise.
Pour lutter contre la misère des familles ouvrières Il décide de créer une association d’entraide qui fonctionne grâce aux cotisations des membres, aux dons des bienfaiteurs et de quelques subventions municipales.
10 ans plus tard en 1916 alors que la guerre fait rage, et que les ouvriers qui ont de nombreux enfant vive dans la misère « on nous demande d’avoir des enfants et lorsqu’on les a, la société se désintéresse de nous et nous dit : débrouillez vous ».
Emile Romanet imagine alors un minimum vital : un célibataire a besoin de 3.20 francs par jour, un ménage de 4.75 francs, un couple avec deux enfants de 6.60 francs par jours.
Or le salaire dans l’industrie est le même pour chacun et très loin de 6.60 francs, il décide donc de faire au propriétaire de l’usine Régis Joya la proposition de verser chaque mois au père de famille une somme proportionnelle au nombre d’enfant.
Après accord du propriétaire, il informe le 25 octobre 1916 le conseil d’usine en ces termes « Je distribuerai à tout le personnel une certaine somme attribué à chacun selon son salaire, son ancienneté et le nombre d’enfants de moins de 13 ans vivant ».
Le 26 octobre une lettre est adressée à tous les employés de l’usine.
Puis la même année, il décide le syndicat des constructeurs, mécaniciens, chaudronniers et fondeurs de l’Isère à verser des allocations aux membres du personnel ayant des enfants de moins de treize ans.
En 1918, il crée à Grenoble la seconde caisse de compensation d’allocations familiales connue en France (peu de jours après celle de Lorient).