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Lolo
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Ce 18 mars 2021 est l’année du 150e anniversaire de la Commune de Paris, période insurrectionnelle qui dura 72 jours, du 18 mars 1871 au 28 mai 1871.
Une histoire pour rendre hommage aux communards militants, mais aussi aux anonymes du peuple parisien qui se sont mobilisés pour la création de la Commune de Paris.
Cet anniversaire est l’occasion de mieux connaître, voire de découvrir cette histoire du peuple de Paris.
La Commune De Paris est toujours réduite à sa fin tragique, noyée dans le sang lors d’un massacre organisé par le pouvoir dirigé par Adolphe THIERS.
Présentation voulue pour faire croire que toute remise en cause fondamentale est vouée à l’échec.
Et pourtant, il y a eu une puissante confiance du peuple dans sa propre légitimité et capacité.
C’est primordial et doit donner aujourd’hui encore la force nécessaire pour affirmer haut et fort cette légitimité.
La chose politique et la gestion d’un pays, des entreprises, n’appartient pas aux professionnels de la politique et aux managers auto-désignés.
Ce sont des biens collectifs.
Les femmes et les hommes qui ont fait la Commune avaient la certitude de pouvoir mener cette tâche considérable : se gouverner soi-même,sans autorité supérieure, se débarrasser des tutelles et de la domination, s’émanciper.
La Commune parle aussi de démocratie vraie.
Une des préoccupations a été d’organiser des élections, non pas de représentants déconnectés des réalités sociales, mais des délégués, proches, dans les quartiers, qui recevraient mandat de leurs pairs.
Phénomène très rare dans l’histoire : les nouveaux élus étaient issus du peuple, ouvriers, employés, artisans, instituteurs, journalistes et artistes.
Un pouvoir ouvrier et populaire s’est mis en place, preuve vivante que l’on peut prendre ses affaires en mains.
La Commune a engagé des projets forts qui résonnent encore. Le premier d’entre eux était de se débarrasser de la logique du capital et de son exploitation.
Cet enjeu est central, car on ne peut imaginer trouver des accommodements avec le capital et les actionnaires.
Les communards ont organisé le travail d’une manière non capitaliste, par le partage, les coopératives de production, d’alimentation et de consommation, en initiant une coordination de cette production démocratique.
Cette démarche invite à la discussion et à l’échange sur les décisions à prendre.
Face au rouleau-compresseur actuel du néo-libéralisme, n’a-t-on pas là un espoir à en retirer ?
La Commune face à une guerre, une répression armée féroce a su innover, se prendre en main, s’est créée un « Jour d’Après ».
Notre « Jour d’Après » n’est-il pas crédible, possible, retrouver l’intensité de la riposte passe par ces solidarités actives et la puissance des assemblées où l’on puisse décide ensemble, sans considération de rentabilité et de profit, de ce qu’on produit, de ce dont on a besoin et de nos vies.
C’est bien le sens des propositions de la CGT dans son Plan de Rupture.
La petite histoire de la commune de Paris…
D’abord née d’un sentiment patriotique parisien issu de la guerre franco-allemande de 1870, et au siège de Paris, elle prend également le visage d’un mouvement social.
Aussi, la IIIe République est proclamée à l’Hôtel de ville et un nouveau gouvernement, dit de la défense nationale, est mis en place, avec à sa tête le général Trochu.
Assiégée par les Prussiens à partir du 19 septembre 1870, la capitale résiste avec détermination à la faim, aux bombes et au froid glacial.
Ayant une longue tradition révolutionnaire derrière eux, les Parisiens sont convaincus qu’en levant les masses populaires, ils seront en mesure de vaincre l’envahisseur face à la capitulation d’Adolphe Thiers devient chef d’État, à la tête d’un gouvernement provisoire et s’installe à Versailles après le événement de 17/18 mars.
En effet dans ce climat de tension, Adolphe Thiers se méfie plus que jamais de la population. C’est la raison pour laquelle il ordonne, dans la nuit du 17 au 18 mars 1871, de reprendre les canons parisiens, installés à Montmartre et Belleville et achetés par souscriptions, c’était sans compter le mouvement populaire.
Le 28 mars 1871, la Commune prend place à l’Hôtel de ville et s’organise.
L’objectif principal est de renforcer la République.
Ainsi des comités de vigilance sont créés dans les arrondissements et un Comité central, composé de blanquistes, de jacobins et de socialistes de l’Internationale, fédère les bataillons de la Garde nationale.
Cette insurrection et la violente répression qu’elle subit eurent un retentissement international important, notamment au sein du mouvement ouvrier et des différents mouvements révolutionnaires naissants.
La Commune est de ce fait encore aujourd’hui une référence historique et cette période et ouvre la voie à une nouvelle organisation sociale, qui ne serait plus régie par le profit capitaliste.
Rappelons nous que les conditions de vie des ouvriers étaient particulièrement dures. Sous le Second Empire, les salaires sont inférieurs au coût de la vie. L’un des hauts fonctionnaires favoris de Napoléon III, le baron Haussmann, note que plus de la moitié des Parisiens vivent dans une « pauvreté voisine de l’indigence », même s’ils travaillent pour autant onze heures par jour. |
Ainsi en ce 150ème anniversaire nous avons 72 jours pour évoquer un moment de notre histoire que la droite bien pensante voudrait passé aux oubliettes de l’histoire, comme ils ont voulu le faire pour le Créateur de la Sécu d’Ambroise Croizat…
Par exemple celle de Louise Michel, le 18 mars 1871, cette institutrice montmartroise, prenait une carabine, bien décidée à se battre pour protéger les canons de la Butte.
Et déclarait : « Nous pensions mourir pour la liberté.
On était comme soulevés de terre. »
Le 16 décembre 1871, lors de son procès, la militante féministe et combattante de la Commune, qui sera surnommée la « Vierge Rouge », sera condamnée au bagne en Nouvelle-Calédonie, là où pousse un arbre, l’aurocaria.
Le 18 mars prochain, au square Louise-Michel (18e arrondissement), l’artiste Dugudus mettra en scène 50 silhouettes de Communards qui seront tenues par des Parisiennes et Parisiens. Un projet baptisé « Nous la Commune ».
A cette occasion, la maire de Paris plantera un araucaria.
Puis, durant 72 jours, près de 50 événements culturels, mémoriels et festifs – des lectures de textes et de chansons – sont prévus par la mairie, dans les mairies d’arrondissements et des bibliothèques municipales.
Ces rendez-vous seront aussi animées par des associations, dont celle des Amies et Amis de la Commune 1871.